Funky nights among animals!

Funky nights among animals!
Wednesday, March 6, 2024

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Les grognons matinaux diront que 10 heures, ce n’est pas assez, d’autres qu’ils sont chargés à bloc après 6 heures d’un sommeil léger! Mais qu’elles soient écourtées ou prolongées, l’être humain profite d’un luxe que peu d’espèces animales peuvent se vanter d’avoir : des nuits de sommeil où il peut dormir sur ses oreilles!

À l’instar des humains, les animaux ont, eux aussi, besoin de sommeil, mais leurs méthodes pour se reposer sont aussi originales que variées : sous l’eau, sous terre, perchés, d’un œil ou la moitié du cerveau à la fois. Question de se coucher moins… plus savants ce soir (!), on profite de la journée internationale du sommeil du 15 mars pour explorer comment les animaux choisissent de se glisser dans les bras de Morphée!

Pourquoi dormir?

Tout comme manger et bouger, dormir est une activité nécessaire à la santé générale des individus. Le sommeil améliore les fonctions du cerveau et accorde aux cellules et aux organes le temps nécessaire pour se réparer : certains processus biologiques ne se produisent que lorsqu’on dort. 

L’être humain moyen a besoin d’environ 7 heures de sommeil. Mais ce qui est bon pour pitou n’est pas nécessairement bon pour minou : il y a presque autant de types de « sommeil » qu’il y a de formes de vie animales puisque leurs fonctions et leurs activités métaboliques diffèrent sensiblement des nôtres.

Il en va de même pour leur réalité quotidienne : si une girafe devait se coucher au sol 7 heures par jour pour trouver le sommeil, il n’y aurait tout simplement plus de girafe en nature!

Les types de sommeil

À l’exception de la petite sieste occasionnelle, on considère que l’être humain profite d’un sommeil monophasique, c’est-à-dire qu’il dort durant un long intervalle sur une période de 24 heures. 

Comme lui, plusieurs grands primates adoptent cette manière de remettre le compteur à zéro : chimpanzés, gorilles et orangs-outans se construisent généralement des nids dans les arbres, des plateformes qui les mettent à l’abri des prédateurs et qui leur permettent de profiter de périodes de 8 à 12 heures de sommeil.

Mais pour la majorité des mammifères, le sommeil est polyphasique, c’est-à-dire que ces animaux alternent des périodes de repos et d’activité au cours d’une période de 24 heures. 

Les phases de sommeil et d’activités sont habituellement rythmées par les périodes dédiées à la recherche de nourriture : l’éléphant consacre près de 75% de son temps à s’alimenter, ce qui lui laisse peu de temps pour faire la siesta sous l’acacia!

À l’inverse, des phases de sommeil prolongées surviendront quand l’animal est dans une situation où il est incapable de s’alimenter adéquatement, en raison de la disponibilité limitée des ressources. 

Des adaptations biologiques particulières permettent à ces animaux de ralentir leurs processus métaboliques et de plonger dans un état de longue torpeur. Ceux qui maitrisent ce processus à la perfection vont même hiberner sur plusieurs mois.

Sommeil, repos et vigilance

Plusieurs espèces vont opter pour des périodes de repos plus longues, entrecoupées de périodes de sommeil plus courtes. C’est la baisse de réactivité qui constitue la principale différence entre le sommeil et le repos : l’absence ou la diminution drastique de la perception de ce qui se passe dans notre environnement nous rend particulièrement vulnérables durant notre sommeil à nous, les humains… un luxe que la majorité des espèces animales ne peuvent avoir en nature, au risque de se faire dévorer.

C’est pourquoi les cycles de sommeil fonctionnent différemment chez les animaux et que leur niveau de réactivité est beaucoup plus important que le nôtre: leur cerveau fonctionne de telle manière que certains sens « montent la garde » même lorsque l’animal semble complètement indolent. 

Vous connaissez tous l’expression « on ne dérange pas un ours qui dort »?

Les GROS DORMEURS!

Parmi ceux qui consacrent le plus de temps au sommeil ou au repos, on retrouve notamment les animaux au métabolisme lent, ceux qui sont capables de se soustraire aux prédateurs le temps de la sieste et ceux qui s’économisent en vue de chasser leur nourriture.

LES PARESSEUX

Bon, admettons-le d’emblée, leur nom ne rime pas avec niveau d’activité élevé! Mais c’est davantage par souci d’économie d’énergie que le paresseux passe sa vie au ralenti et qu’il consacre entre 15 et 20 heures au repos et au sommeil. Sa nourriture est abondante, mais pauvre en nutriments, ce qui fait du paresseux le champion de la lente efficacité biologique. Immobile au sommet des arbres, il se soustrait également au regard des prédateurs, un avantage supplémentaire à passer plus de la moitié de sa journée à compter les moutons!

LES CHAUVES-SOURIS

Être le seul mammifère volant vient avec un coût énergétique important. Les chauves-souris sont donc passées maîtres dans l’art d’économiser leur énergie pour quand elles en ont réellement besoin : s’alimenter! Bien qu’une majorité profite de la fraicheur de la nuit pour chasser, les chauves-souris ne sont actives que quelques heures. Elles consacrent jusqu’à 20 heures par jour à se reposer! Dans l’hémisphère nord, ces petits animaux à sang chaud se rassemblent à l’automne et hibernent pendant des mois, alors que leur température corporelle avoisine les 3 à 6 degrés Celsius.

Les INSOMNIAQUES!

Entrent notamment dans cette catégorie tous ceux qui ne peuvent se permettre que de dormir d’un œil, à l’affût des prédateurs, et ceux qui doivent consacrer une partie importante de leur temps à s’alimenter.

LES GIRAFES

Du haut de leurs 5 mètres et de leurs 2 tonnes, les girafes sont des animaux gracieux, mais peu agiles avec un arsenal limité pour se défendre. Pas étonnant qu’elles limitent le temps qu’elles consacrent au sommeil. 

Les grandes demoiselles se reposent debout, sur de courtes périodes de 30 à 60 minutes, 4 à 5 fois par jour, avec une phase de sommeil profond de quelques minutes seulement à chaque fois.

LES REQUINS

C’est notamment pour une raison pratico-pratique que la très grande majorité des requins ne « dorment » pas au sens propre du terme : pour respirer, l’eau doit circuler en continu dans leurs branchies. Par contre, les scientifiques ont découvert que les requins entrent dans une forme de léthargie à quelques reprises dans un cycle de 24 heures, une forme de « pilote automatique » qui leur permet de nager paresseusement sans interaction avec leur environnement et d’ainsi aller chercher le repos dont leur corps a besoin.

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