Le Zoo de Granby conclut une 7e mission scientifique au Cameroun et consolide ses efforts pour la protection d’espèces emblématiques en nature.
Communiqué de presse

Granby, le 8 décembre 2025
Du 6 au 23 novembre dernier, deux biologistes du Zoo de Granby, soit Louis Lazure, coordonnateur scientifique, et Mélissa Loiseau, chargée de projet en conservation, ont mené une mission scientifique fort chargée en Afrique centrale. Ce 7e séjour en sol camerounais s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par l’institution pour soutenir la conservation de la biodiversité du Parc national de Campo-Ma’an et du Parc national marin Manyange na Elombo–Campo, en partenariat avec des organisations locales, dont la Fondation pour l'environnement et le développement au Cameroun (FEDEC) et Tube Awu, ainsi qu’avec l’Université Concordia.
Suivi des initiatives de conservation dans le Parc national de Campo-Ma’an
Le biologiste Louis Lazure, s’est installé dans le village de Campo, aux abords du Parc national de Campo-Ma’an, une région reconnue pour abriter notamment l’éléphant des forêts, le gorille des plaines de l’Ouest et le singe mandrill. L’objectif principal consistait à évaluer l’efficacité et la pérennité des actions soutenues par le Zoo de Granby au cours des dernières années, notamment le laboratoire de santé de la faune et le centre de recherche financés par le Zoo, le programme de ruches communautaires (destiné à réduire les conflits humains-faune et à offrir une source de revenus durable) et les initiatives locales de lutte contre le braconnage.
Parmi les constats marquants, la visite chez l’un des apiculteurs impliqués depuis plusieurs années a permis de confirmer que les quelque 60 ruches fournies par le Zoo permettent d’éloigner les éléphants des cultures, tout en générant une production de miel vendue localement. L’agriculteur visité, désormais un leader reconnu dans sa communauté, illustre clairement le succès du modèle de cohabitation durable introduit dans la région.
Louis Lazure a également effectué un séjour au camp d’habituation des gorilles, où il a rencontré les pisteurs responsables de la localisation quotidienne du groupe suivi. Les échanges ont permis une meilleure compréhension des défis liés à l’habituation, étape clé vers un éventuel écotourisme éthique générateur de retombées économiques pour la conservation.
Suivi de la ponte des tortues marines dans le nouveau parc marin
À plusieurs dizaines de kilomètres au sud, Mélissa Loiseau accompagnait Cameron, étudiant à la maîtrise de l’Université Concordia, dans le village côtier d’Ebodjé, où l’organisation communautaire Tube Awu protège depuis plusieurs années les sites de pontes de tortues marines. Cette mission marque le début du volet terrain du projet de recherche de l’étudiant, dont l’objectif est d’évaluer l’influence de la température d’incubation sur le succès d’éclosion des nids, un facteur déterminant dans le contexte des changements climatiques.
Au rythme des patrouilles nocturnes, l’équipe a participé à la localisation des nids de tortues olivâtres et luth, deux espèces classées vulnérables, et soutenu les activités de relocalisation des œufs en écloseries (espaces protégés) pour prévenir le braconnage, la prédation ou l’érosion. Elle a de plus appuyé l’organisme Tube Awu dans ses activités éducatives dans une école du village, où les jeunes ont été sensibilisés à la valeur écologique des tortues et à la différence entre la faune sauvage et les animaux sous les soins humains en milieu zoologique.
Ces actions s’inscrivent dans un effort de renforcement des capacités locales, une composante essentielle du modèle de conservation appliquée soutenu par le Zoo.
Une mission riche en collaborations et en retombées concrètes
Au-delà de l’accompagnement scientifique, cette mission aura permis de consolider les liens entre les acteurs locaux, les équipes de patrouille, les responsables des parcs nationaux, les enseignants et les communautés riveraines. Les rencontres de planification, les suivis sur le terrain et les échanges techniques contribueront directement à améliorer la gestion adaptative tant des habitats forestiers que des plages de ponte.
Agir concrètement au Cameroun depuis déjà plus de 10 ans
Depuis 2015, le Zoo de Granby s’est engagé dans un programme de conservation à long terme au Cameroun, développé en partenariat avec des organismes locaux, tels la FEDEC, WWF, African Wildlife Preservation (AWF) et Ape Action Africa, ainsi que l’Université Concordia au Québec. Le projet compte également sur le soutien financier de la Fondation Mission Faune Zoo de Granby et de précieux donateurs, dont iA Groupe financier, Catherine Collins et Pierre Forest, de même que la Fondation Famille Benoit.
Depuis les débuts de l’initiative de conservation, près de 425 000 dollars ont été investis dans des infrastructures de recherche, des projets de coexistence humains-faune, la lutte contre le braconnage, le suivi écologique, ainsi que dans la formation et le renforcement des capacités des acteurs locaux. Ce programme vise un objectif clair : soutenir la conservation durable d’écosystèmes parmi les plus riches d’Afrique centrale, tout en améliorant le bien-être des communautés qui en dépendent.
À propos du Zoo de Granby et de Mission Faune
En plus d’être un attrait incontournable au Québec, le Zoo de Granby est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’Agir pour préserver le monde animal. Depuis 1953, le Zoo agit comme organisme de conservation via des activités de sensibilisation, des actions de conservation en nature et via le financement de programmes de recherches scientifiques.
Que ce soit pour la faune locale ou internationale, l’initiative Mission Faune du Zoo de Granby vise l’accélération de la mise en place d’actions concrètes pour la protection de notre biodiversité ! Elle invite à l’action et au changement, maintenant, et pour les générations à venir.
https://missionfaune.zoodegranby.com/
Pour informations
Julie Hébert
Spécialiste au contenu et porte-parole
579-488-2169
jhebert@zoodegranby.com










