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Notez que le parc animalier, le parc aquatique et le parc des manèges demeurent ouverts et prêts à recevoir des visiteurs pour une belle journée au Zoo de Granby malgré la grève illimitée. Nous sommes conscients que la grève aura de légers impacts sur l'expérience de nos visiteurs. Consultez la page Info Grève pour voir la liste de ces changements mineurs à la programmation.

<p>Notre expert chauves-souris en <em>bat-mission</em> en Martinique</p>

Notre expert chauves-souris en bat-mission en Martinique

Monday, May 6, 2024

Le 8 avril dernier, tous les yeux étaient tournés vers le Soleil lors de l’éclipse totale qui se produisait dans le sud du Québec : tous les yeux? Non! Notre coordonnateur Recherche au Zoo de Granby, le biologiste Louis Lazure, était alors en Martinique pour une mission scientifique bien particulière : faire bénéficier aux acteurs locaux de son expertise en chauves-souris et établir des relations pour de futurs projets de conservation sur l’île des Caraïbes. 

Regrette-t-il d’avoir manqué l’éclipse? Un peu! Mais le déplacement en valait la chandelle!

Une initiative suite à l’entente de partenariat de 5 ans entre le Zoo de Granby et l’Université de Sherbrooke

L’aventure a débuté en 2023 avec un projet de recherche sur le suivi de ponte de deux espèces de tortues marines (imbriquée et luth), menée par les étudiants en biologie de l’Université de Sherbrooke. Ce projet se poursuit en 2024, notamment avec le partenaire local, la firme Aquasearch de Martinique.

Mais outre la continuité du projet de conservation sur les tortues marines, le Zoo de Granby souhaitait mettre à profit une autre expertise développée au Zoo : celle des chiroptères! 

On dénombre 11 espèces de chauves-souris sur l’île, dont le murin de la Martinique, une espèce endémique (seul endroit où on le retrouve dans le monde) et grandement menacée. C’était donc une occasion en or de mettre à profit l’expérience de notre Monsieur chauve-souris bien à nous!

Établir des ponts et collaborer sur le terrain

Les objectifs de son séjour étaient notamment de prendre contact avec notre partenaire local, de se familiariser avec les espèces locales, de saisir les enjeux qui touchent les chauves-souris en Martinique en termes d’acquisition de connaissances et de conservation, et de comprendre les structures (organisations, individus, regroupements) impliquées dans ces dossiers. Plus concrètement, c’était de cibler les priorités d’action et cibler des projets potentiels dans lesquels le Zoo pourra s’investir à plus long terme, directement sur le terrain. Et selon ses dires, il y a du beau potentiel!

Son passage coïncidait avec une semaine de formation d’acteurs locaux pour l’étude des chauves-souris. Des formateurs de la France, de la Guadeloupe et de la Guyane française étaient présents afin d’initier des Martiniquais à la capture de chauves-souris, la recherche de gîtes, au suivi par télémétrie, etc. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de surveillance des chiroptères de Martinique et de la Guadeloupe (projet CHIMAGUA), lancé en janvier 2023. Le projet CHIMAGUA a pour but de renforcer et structurer la surveillance des populations de chiroptères des deux îles, et d'acquérir des connaissances sur les chiroptères (biologie, écologie, effectifs, etc.) qui pourront être utilisées dans de futurs projets de conservation.

Il a ainsi pu rencontrer et échanger avec plusieurs autres passionnés des chiroptères, explorer les beaux sites naturels de la Martinique et voir (même de manipuler) de nouvelles espèces (y compris des frugivores et des nectarivores, ce que nous n’avons pas au Québec!). Il a ainsi participé à deux journées de rencontre/discussion et à trois soirées de capture.

Suivi sur le refuge de chauves-souris au Zoo

De retour au Québec, Louis se prépare tranquillement à la fermeture saisonnière du refuge de chauves-souris opéré au Zoo et à la relâche de ses petites pensionnaires. 

C’est une cinquantaine de chauves-souris qui ont ainsi été rescapées durant l’hiver et amenées au refuge pour y passer la saison froide à l’abri, jusqu’au printemps. 

Quand les températures le permettront, au courant du mois de mai, ces petits mammifères au rôle écologique crucial retourneront dans leur milieu, une chance de plus en poche de se reproduire et ainsi maintenir les populations en nature.