Entrez dans l’univers mystérieux de la faune cavernicole!

Entrez dans l’univers mystérieux de la faune cavernicole!
Monday, September 22, 2025

La belle association entre le Zoo et les Débrouillards ne date pas d’hier. Au début des années 90, le Zoo de Granby procède au démantèlement de son défunt pavillon des primates et utilise la structure du grand bâtiment pour créer de toute pièce la Caverne des nocturnes, rebaptisée la Caverne des Débrouillards, alors que les artisans du célèbre magazine jeunesse s’associent au projet. Ils prêtent notamment la plume de leur illustrateur, Jacques Goldstyn, pour la réalisation graphique des panneaux didactiques. Près de 25 ans plus tard, le même artiste mettra son talent au service de la nouvelle signature graphique de la Caverne des Débrouillards 2.0!

Dès son ouverture au grand public, en 1992, la Caverne invite au dépaysement total, plongeant les visiteurs dans l’univers fascinant et mythique de ces espaces souterrains et de la faune surprenante qu’on y retrouve. Réunissant les éléments rencontrés dans différents types de cavernes en Amérique du Nord, les nombreux recoins regorgent de stalactites, de stalagmites, de colonnes, de draperies et bien sûr… d’animaux étranges : énigmatiques chauves-souris, poissons aveugles et surprenants axolotls, pour ne nommer que ceux-là!

La faune cavernicole se divise en trois grandes catégories selon son degré de dépendance au milieu souterrain.

Les trogloxènes

Considérés comme des étrangers aux grottes, ils y pénètrent de façon ponctuelle, mais régulière pour y trouver un abri temporaire, un lieu d’hivernage ou d’estivage où ils demeurent immobiles durant plusieurs mois : ils se nourrissent et se reproduisent cependant à l’extérieur des grottes. C’est le cas, par exemple, des chauves-souris, de certains serpents, de rongeurs ou de papillons.

Les troglobies

Ils représentent les véritables habitants des grottes : l’ensemble de leur cycle biologique s’accomplit sous terre et leur survie est impossible ailleurs, leurs adaptations morphologiques et physiologiques les rendant prisonniers de ce milieu. Parmi eux figurent des coléoptères, des arachnides comme Heteropoda maxima (l’une des plus grandes araignées du monde), des poissons, des crustacés ou encore des amphibiens.

Les troglophiles

Littéralement “amis des grottes”, ils partagent leur existence entre la surface et l’obscurité, accomplissant sous terre certaines étapes essentielles de leur vie, comme la reproduction ou l’alimentation, sans y être confinés pour autant ; parmi eux, on retrouve certains moustiques, divers papillons, les guacharos des cavernes (oiseaux) ou encore des salamandres.

S’adapter à un milieu de vie hostile

Le milieu souterrain se distingue par des conditions uniques qui le rendent très différent des environnements de surface. 

Privé de lumière, il plonge rapidement dans une obscurité totale à mesure que l’on s’éloigne des entrées, abolissant ainsi tout repère lié au cycle jour-nuit. Cette absence de rayonnement lumineux empêche la présence de végétation chlorophyllienne et, par conséquent, limite fortement les sources de nourriture disponibles. 

L’atmosphère y est par ailleurs marquée par une humidité très élevée, souvent supérieure de 40 % à celle de l’air extérieur et pouvant atteindre près de 60 %. Enfin, ce monde particulier se caractérise par une température remarquablement stable au fil des saisons, avec des variations si minimes qu’elles se mesurent souvent en fractions de degré.

Au cours de leur évolution, de nombreux animaux cavernicoles ont développé des adaptations remarquables pour survivre dans un environnement souterrain. La vision, inutile dans l’obscurité totale, tend à disparaître : les jeunes troglobies naissent souvent avec des yeux visibles, mais ceux-ci régressent au fil du temps jusqu’à être recouverts de peau, entraînant une cécité partielle ou complète. De même, l’absence de rayonnement solaire rend la pigmentation inutile, donnant aux organismes une teinte pâle caractéristique.

Le métabolisme de ces espèces s’est aussi considérablement ralenti, la stabilité thermique et l’obscurité n’étant pas favorables à une activité physiologique soutenue, ce qui ralentit leur croissance et leur développement. Enfin, l’allongement des membres et l’hypertrophie des organes sensoriels, tels que les antennes ou les pattes, leur permettent de compenser leur manque de vision en améliorant leur perception de l’espace et leur capacité à s’orienter dans ce milieu si particulier.

Sans casque ni pioche, visitez les tréfonds de la Caverne!

La Caverne des Débrouillards propose aux petits et aux grands explorateurs de vivre une incursion unique dans un univers fascinant… sans les inconvénients d’une préparation complexe ! 

Accueillis par le vol gracieux de plusieurs centaines de chauves-souris frugivores de Jamaïque, vous êtes invités à découvrir des espèces méconnues et franchement fascinantes! 

Maintenant que vous en savez un peu plus sur ces milieux de vie et la population faunique qui gravite autour, ne manquez surtout pas de faire un détour par la Caverne et d’apprécier le spectacle enveloppant de cet univers feutré empli de mystère!

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